Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/257

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tard ; jamais vous ne parviendrez à obtenir le résultat que vous espériez. Je connais Olivier, mieux que vous : vous pourrez l’étouffer sous les titres les plus ronflants, vous m’en ferez jamais un gentilhomme ; il était né avec tous les instincts aristocratiques de la noblesse de race, il lui a fallu des efforts gigantesques pour les détruire en lui. À présent, il est peuple jusqu’aux moelles ; chaque fois que vous croirez le tenir, il vous échappera ; d’ailleurs il vous l’a dit lui-même, à son âge on ne refait ni son caractère ni ses penchants.

Le duc baissa tristement la tête.

— Que la volonté de Dieu soit faite, dit-il avec une sombre résolution, j’irai jusqu’au bout ; je ne veux pas que mon nom s’éteigne !