Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/279

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— Alors, ma chère Santa, je ne vois aucun inconvénient à ce que vous le fassiez.

— M’acceptez-vous pour compagne, mon frère ?

— Je le crois bien ! s’écria Olivier en riant ; vous allez rendre nos amis bien heureux.

— Alors, je pars avec vous, c’est convenu. Balmarina est sur la route de Cadix, ne vous occupez de rien ; je me charge de tous les préparatifs. Faites simplement préparer vos bagages par votre valet de chambre, que, sans doute, vous comptez emmener avec vous. Prenez congé de notre père et soyez de retour ici pour l’heure du dîner. Nous voyagerons à la lueur des étoiles ; rien n’est délicieux comme un voyage de nuit dans ces contrées, vous verrez, mon frère. Je vais à l’instant expédier un courrier à Puerto-Real, pour que tout soit prêt quand nous arriverons et que nous soyons bien reçus.

— Vous possédez donc une campagne à Puerto-Real ? demanda Olivier.

— Nous avons des maisons un peu partout, dans les villes et dans les campagnes, dit le marquis en riant.

On causa pendant quelques instants encore, puis les deux beaux-frères partirent pour Madrid.

Le soir, Olivier était de retour ; à huit heures du soir, on se mit en route.

Olivier et sa sœur étaient dans une excellente berline, les caméristes et le valet de chambre dans une voiture de suite. Les deux voitures, attelées de quatre mules chacune, dévoraient l’espace ; des relais avaient été préparés à l’avance de distance en distance ; on n’attendait pas. Huit valets