Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/315

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siers et au capitaine des gardes, du marquis de Palmarès.

Les réponses furent négatives ; depuis la veille le marquis n’avait pas paru à la cour.

Olivier était désolé. Que faire ? Comment rencontrer le marquis ? Où le trouver à cette heure de la nuit ?

Soudain une idée lui vint ; il entra dans un café, écrivit quelques mots à la hâte, les cacheta, et, s’élançant au dehors, il se rendit à l’hôtel Salaberry.

— Aussitôt que le marquis de Palmarès rentrera, dit-il au concierge, vous lui remettrez ce billet, en lui disant que je l’ai apporté moi-même ; qu’il vienne immédiatement, que je l’attends avec impatience ; surtout, ajouta-t-il, ne lui annoncez l’arrivée de Mme la marquise que lorsqu’il reviendra de chez moi. Voici dix quadruples ; vous en aurez le double si vous vous acquittez convenablement de ce message. M’avez-vous compris ?

— Parfaitement, monseigneur ; je vous obéirai de point en point.

— À la grâce de Dieu ! murmura Olivier, j’ai fait ce que j’ai pu.

Il rentra chez lui ; ses domestiques, accoutumés à le voir arriver à toute heure sans prévenir de son retour, ne témoignèrent aucune surprise.

Il ordonna à son valet de chambre de faire veiller le concierge, et de le prévenir aussitôt, si le marquis et la marquise de Palmarès se présentaient, ou s’il venait un message de l’hôtel Salaberry, à quelque heure que ce fut de la nuit, qu’une de ces personnes ou un message arrivassent.