Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/338

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basse, vous frapperez doucement deux coups sur la porte, je serai là.

— Vous, mais personne autre, répondit Olivier sur le même ton.

— Soyez tranquille : j’ai autant et peut-être plus que vous intérêt à garder le secret.

— C’est juste ; allez.

Ils entrèrent la porte se referma derrière eux.

La cellule dans laquelle était renfermé le marquis était une chambre fort petite, dont les murs étaient blanchis à la chaux ; l’ameublement se composait d’une couchette en bois blanc, avec paillasse, matelas, etc., une table et une chaise un crucifix était pendu au mur.

Le marquis, étendu sur le lit, dormait profondément.

Don Sylvio Carvajal posa sur la table une lanterne que le directeur lui avait remise, puis il se retira près de la porte.

Olivier déposa son masque, s’approcha du lit, regarda pendant quelques instants avec intérêt dormir le prisonnier, puis il se pencha sur lui et le toucha légèrement sur l’épaule.

Le marquis tressaillit, ouvrit les yeux et s’assit, les jambes pendantes, sur son lit.

— Ah ! c’est vous, don Carlos, fit-il avec indifférence ; je suis heureux de vous voir, je vous attendais.

— Vous m’attendiez ?

— Oui j’étais même étonné de ne pas vous avoir vu encore.

— Pourquoi cela ?

— Parce que je suis le meurtrier de votre sœur ; que vous avez entre les mains de quoi vous ven-