Page:Aimard - Rayon de soleil, 1866.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
177
rayon-de-soleil



dans la cabane, elle se coucha à côté de la squaw et attendit dans une terrible anxiété.

— Comment allez-vous, frère ? demanda le nouveau venu, en langue Shawnee : Comment va Rayon-de-Soleil, la jolie prisonnière ? ajouta-t-il en l’arrêtant.

— Très bien : elle dort à côté de ma femme, dans le wigwam.

— Je sais qu’entre les mains de Keewaygooshturkumkankingewock elle est en sûreté, reprit le Shawnee, mais je veux la voir.

À ces mots, il mit le pied sur le seuil, avança la tête et regarda dans l’intérieur. D’abord, à cause de l’obscurité complète, il ne distingua rien ; mais, au bout de quelques instants, il aperçut les deux femmes étendues devant lui.

— Bon ! murmura-t-il avec précaution ; les Squaws dorment, il n’y a plus de Rayon-de-soleil ; c’est juste, il fait nuit.

Et l’Indien se mit à rire, satisfait de son jeu de mots.

Vanderbum lui fit écho, fort à contre-cœur.

Voyant que le gros Hollandais ne paraissait pas disposé à continuer la conversation, le Shawnee lui souhaita bonne nuit et s’en alla.