Page:Aimard - Rayon de soleil, 1866.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
rayon-de-soleil



la porte en soit ouverte. Notre frère au visage-pâle pourrait bien…

Ils n’en purent dire davantage : la Squaw bondit sur eux comme un chat sauvage dont on inquiète la progéniture.

— Vous dites que mon brave Hans a laissé échapper la jeune fille, hein ? Ah ! mes braves guerriers ! je vais vous arranger !…

Et elle leur sauta aux yeux avec une telle furie que les curieux se hâtèrent de disparaître : on n’en entendit plus parler.

Quand la terrible femme avait trouvé une occasion favorable pour se dégonfler, il y avait quelquefois chez elle un moment d’expansion tendre, ce fut ce qui lui arriva : une fois les indiscrets en fuite, elle revint aimablement à son mari :

— Mon cher Hans !

— Ma chère, ma bonne Keewaygooshturkumkankingewock ! mon Lys toujours adorable !

Et les deux époux s’embrassèrent avec toute la ferveur de leurs premières amours.

Nous pensons être agréable au lecteur en terminant le chapitre à ce riant tableau.