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devait arriver le capitaine Prescott avec ses hommes.

Ce fut le parti que prit Oonomoo. En venant, il avait laissé sur sa route des traces très-apparentes de son passage : ses amis blancs ne pouvaient manquer de les reconnaître ; leur arrivée était proche.

Il regagna donc le canot, y déposa soigneusement Flwellina ; Niniotan et lui s’installèrent auprès d’elle ; puis ils lancèrent leur embarcation avec une vitesse effrayante. Peu d’instants après, ils avaient regagné le lieu d’embarquement ; Oonomoo enleva Flwellina dans ses bras, sauta à terre suivi de Niniotan, et tous trois s’élancèrent à travers le bois.

Au même instant, un bruit suspect frappa les vigilantes oreilles du Huron. Il sonda les environs du regard, mais il ne put rien voir ; il n’en resta pas moins convaincu que l’ennemi était proche.

Sans s’arrêter une seconde, il continua sa marche tenant Flwellina serrée derrière lui, Niniotan protégeant la retraite.

Mais à peine eurent-ils fait vingt pas que le hurlement des Shawnees s’éleva ; une nuée de dé-