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dans sa hutte avec sa chevelure ! répliqua dédaigneusement le Huron.

— Sans doute ; j’espère bien qu’il en sera ainsi.

Subitement le visage d’Oonomoo changea, et prit une expression sombre et inquiète. Il se préparait à aborder le vrai objet de sa démarche.

— L’avez-vous vue ce matin ? lui demanda-t-il d’un ton bref.

— Vue ?… qui ?… répondit Vanderbum dérouté et ne comprenant rien à cette question.

— La femme ?…

— Quelle femme ? Celle dont nous parlions tout à l’heure ? la mienne ?

— Celle que les Shawnees ont amenée dans leur village.

L’air étonné du Hollandais indiquant qu’il ne savait ce que voulait dire le Huron, celui-ci ajouta en forme d’explication :

— Les Shawnees tuent les femmes et les enfants ; ce ne sont pas des guerriers ! ils n’osent combattre les hommes ! Ils ont brûlé les cabanes l’autre jour, et enlevé une jeune femme qu’ils ont entraînée dans leur village. — C’est la femme d’un ami d’Oonomoo. Oonomoo voudrait la revoir.