Page:Alain - Les Dieux, 1934.djvu/144

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peuvent remuer de leur coquille. Le fait est qu’à forcer on ne gagnerait rien. Le tyran est las des flatteurs et cherche un ami. C’est ainsi que dans le brouillard des contes, la fin nous apparaît au commencement. La puissance est détrônée ; elle ne cesse pas de l’être. Bref les contes sont fétichistes, mais non pas idolâtres. Il faut retrouver ce point d’enfance, par un juste mélange d’industrie, de fausse prière, et de vraie prière, qui est prière à soi.