Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/109

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heurtant le bord d’un bateau et la voix un peu inquiète de Thérésine.

— Tu sais, Marcel, ne t’en déplaise ! Je n’ai aucune confiance en tes talents de rameur.

— Va te renseigner à Joinville, incrédule ! répliquait la voix virile.

Jean Ma réseaux demeura sur place, fiché comme un pieu. Peut-être pensait-il à l’effet théâtral que produirait sa subite apparition. Mais dédaignant ce jeu, il prit encore une fois le parti de se glisser sur la pointe du pied, entre les arbres — tel qu’un espion qui s’esquive. Comme il remontait le chemin, tête baissée, Jean se jeta dans Fabert qui, sa canne sous le bras, descendait lentement vers la rivière. Marescaux saisit familièrement le directeur par les revers de son veston.

— Volte-face, s’il vous plaît ! Vous troubleriez l’idylle qui canote ! Si vous tenez aux services de votre dactylo, je puis vous prédire que vous en serez bientôt privé, et que nous apprendrons prochainement ses fiançailles avec le petit artiste parisien. Ils en sont au tutoiement, déjà ! La grave figure se détendit en un sourire.

— Je suis au courant. Mlle Jouvenet, pour éviter des suppositions erronées, m’a raconté