Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/110

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ce secret de Polichinelle. Oh ! c’est bien anodin ! Un livret de berquinade pour pensionnat de demoiselles, combiné par un vieil artiste candide qui se défie du snobisme des bourgeois ! À présent, trouvez le reste par vos propres moyens !

Les « propres moyens » de Jean Marescaux ne l’eussent pas conduit à découvrir que Mme Jouvenet ayant convolé deux fois, le frère et la sœur, issus de ces deux mariages, portaient des noms différents. Mais pendant l’heure de fumerie nonchalante qu’il passait au pavillon, il se hasarda à lancer de nouveau l’amorce précédemment ratée et compléta l’insidieux « À propos ? » Les conséquences furent immédiates. Marcel, qui subissait impatiemment le mensonge, s’empressa d’établir la vérité. Au lieu de se scandaliser, le neveu de M. Boulommiers s’amusa fort de la supercherie.

— Hé ! Hé ! Ce père Chavagnes est un vieux renard qui a du flair. Soyez tranquille ! Je ne sais rien, naturellement. Sauvons la face par esprit de famille ! Et laissez-moi le plaisir de mystifier à mon tour ! J’ai un peu droit à une revanche !

Le suave parfum que les camomilles exhalent