Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/138

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— La mine qu’ils préparaient avec tant de soin devait éclater tôt ou tard, dit Fabert qui, préoccupé, un trousseau de clés en main, se dirigeait vers son bureau.

Il semblait éviter de regarder Thérésine. Cet excès de discrétion fit rougir la jeune fille. Jean Marescaux comprit la gêne qu’elle éprouvait. Sa nature loyale prit aussitôt parti. Et retenant le directeur par le bras :

— Fabert, prêtez-moi attention, je vous prie, quelques secondes. Nous venons tous de ressentir un grand choc. Alors les cœurs s’ouvrent comme des boîtes à secrets qui se brisent dans un violent cahot. Et l’on découvre, tout au fond, des choses qu’on ne soupçonnait pas. Moi, je trouve dans mon réceptacle particulier, trop bien clos jusqu’ici, le mot d’une énigme que je cherchais vainement depuis des mois. Ce mot, je l’ai révélé à Mlle Thérésine Jouvenet ex abrupto. Assez étonnée d’abord, j’en conviens, elle consent néanmoins à m’accorder l’espoir que je sollicite. Fabert, vous êtes témoin de cet engagement, en attendant que vous le soyez de notre mariage… si toutefois j’échappe aux combats.

Sous la forme humoristique de cette déclara-