Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/139

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tion, se décelaient une émotion si sincère, une fierté si joyeuse que Fabert en fut visiblement touché.

— Je vous remercie de votre confiance, monsieur Marescaux. Je suis honoré et heureux de recevoir l’aveu de vos projets et de me trouver ainsi le premier à vous féliciter tous les deux.

Ce disant, le directeur serrait la main de Jean, et adressait à Mlle Jouvenet un salut courtois et un sourire amical. Mais la jeune fille interdite, égarée, suppliait l’un et l’autre des deux hommes.

— C’est affolant ! Trop étrange, trop précipité pour que je puisse y croire ! Je vous en prie, monsieur Jean !… ne vous considérez pas comme lié… si vous réfléchissez plus tard… Que rien de cela ne s’ébruite !

Regretteriez-vous ? commença-t-il, les narines gonflées d’une façon menaçante.

Tout de suite un regard le calma. Comment, de si noires prunelles, des effluves si doux pouvaient-ils filtrer ? Jean, sous cette influence lénifiante, s’apaisa :

— Vous avez raison d’une certaine manière. Je pars. La situation serait difficile pour veus pendant mon absence. Gardons le silence jus-