Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/154

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tifiait son avis prévoyant. L’incorrigible « crâneur » retourné au péril faillit y succomber. Jean, la poitrine traversée, fut relevé moribond et jugé désespéré.

Comment s’étonnerait-on qu’en cette alarme Mme Guérard, accourue au chevet de son frère, se fît escorter de sa compagne habituelle, Thérésine, traitée depuis longtemps déjà en égale et en amie ? Mme Jouvenet, confiée à Lilette Romieu, se consola facilement de l’absence de sa fille par cette aimable diversion. Pendant des semaines, le blessé erra sur les limites de la vie et de la mort. Cependant, en considérant les deux visages de femmes, penchés anxieusement vers lai, une ardente volonté de guérir s’exaspérait au fond de son être brisé. L’énergie vitale, ainsi accrue par l’intensité de l’amour, triompha.

Un jour, le salut fut assuré. Et les démarches inlassables de Mme Guérard ayant enfin abouti, Jean Marescaux fut envoyé, pour achever son rétablissement, à Saumur, dans l’hôpital bénévole de Fonteclaire, chez Solange Mainfrey. Ce fut une joie pour tous.

Les fenêtres dominaient la splendide vallée de la Loire. Les efflorescences de l’été épanoui