Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

montaient vers l’homme échappé à la mort et qui savourait, avec plus de délices, chaque jour, la douceur de revivre entre ses trois anges gardiens.

Une après-midi que sa sœur, Thérésine et Solange étaient assemblées autour de sa chaise longue, sur la terrasse, Jean, demeuré quelques instants rêveur, éleva sa grande main blême :

— Écoutez-moi ! Vous me ramenez de loin, de très loin ! Je suis en ce moment au milieu de vous. Après-demain, je rentrerai peut-être dans la fournaise. Dans le temps où nous sommes, le présent seul compte. Ne pensez-vous pas que j’ai acquis quelque droit à réaliser une ambition qui me tient au cœur depuis plus de trois ans ?

Il attira près de lui Thérésine rougissante. — Je suis follement impatient de voir une Madame Jean Marescaux. Ce serait une satisfaction inédite. Quelqu’une trouve-t-elle quelque chose à redire pour contrarier cette fantaisie ?

Et tout le monde, au contraire, s’accordant en d’attendrissantes effusions, il en résulta que, quatre jours plus tard, Hélène elle-même transmettait aux parents de la Chènetière la missive suivante :