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Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/162

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AIME, ET TU RENAITRAS !

bravement, força aussitôt l’antagoniste au franc jeu. Et plantant son regard dans celui de sa tante, elle dit, ironique :

— C’est M. Fabert, je présume, qu’on veut mettre en question. Je le vois, effectivement, presque chaque jour et ne songe guère à m’en cacher. Il est utile que nous nous consultions pour la conduite de multiples affaires.

— Et il en profite pour t’insuffler ces stupides théories qui te mèneront à ta perte, et feront de Saint-Pierre un foyer d’anarchie.

— J’espère que non, ma tante. Je ne crois pas arriver à des fins si malheureuses en essayant d’améliorer un peu le sort de nos ouvriers. Serge, doué d’un si grand sens pratique, considérait l’avenir avec confiance.

— Oh ! Serge ! gloussa Mme Boulommiers, étouffant un rire méprisant. Ce qu’on lui en prête !

Hélène, outrée, décidée à ne plus rien entendre, fit un pas vers l’issue le plus proche.

— Ne t’en va pas si vite ! commanda Mme Boulommiers, étendant le bras. Que veux-tu ? Je sors de mes gonds à te voir ainsi duper ! Mais, malheureuse aveugle, tu ne t’es donc jamais aperçue que ces inepties philanthro-