Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/40

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illumination sublime devait paraître aux deux élus, pour qui ce jour resterait inoubliable, l’apothéose même de leur amour, l’entrée triomphale du splendide avenir.

— Quel beau soir d’hyménée !

Mais cette beauté et cette tendresse de la nature chargeaient de mélancolie, sans doute, les cœurs isolés. Fabert soupira et reprit sa marche automatique, le front plus lourd.

III

Le ciel, lavé à fond par les averses de la nuit, s’étendait maintenant, sans un nuage, au-dessus de l’Océan apaisé. La vaste baie, au fond de laquelle s’ouvre l’estuaire de la Loire, estompait au lointain ses souples contours, où brillaient, par touches ensoleillées, les phares et les tours des amers. Des fumées de steamers tournoyaient à l’horizon, entre des voiles multicolores. Au sud, la grève étirait une ligne à peine courbée où déferlaient, sur le sable fin, les longues lames frangées d’écume. Les dunes,