Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/48

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entretenu jusqu’alors avec son coadjuteur, aborda brusquement un sujet plus intime.

— À présent, causons. Je ne voulais ni te téléphoner, ni t’écrire. Une lettre peut s’égarer ; une tierce personne entend parfois une communication qu’on croit confidentielle. Tu n’as pas eu de nouvelles de miss Margaret Strandt ?

— Non ! Je suis un pitoyable détective. Impossible de savoir où elle a pu se faufiler après son apparition à Saint-Pierre.

— Je vais te renseigner. Elle est venue à Saint-Brévin-les-Pins, dernièrement.

Armand sursauta.

— Misère ! Et alors ?

— Alors, elle a essayé de me rencontrer. Presque chaque jour, j’ai reçu une lettre comminatoire ou éplorée ! Elle voudrait me revoir avant de s’éloigner. J’ai fini par lui promettre quelques minutes d’explication, à la condition qu’elle se tienne à distance. Et c’est pour cette liquidation, qui s’impose nette et brève, que je t’accompagne aujourd’hui à Nantes. Fabert, absolument démonté, considéra son ami avec stupeur :

— C’est à n’en pas croire ses oreilles ! Toi ! Te commettre en une démarche aussi déraison-