Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/49

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nable que déplacée ! Ah ! Serge ! Tu n’y songes pas !

Le regard qui surveillait la route se durcit sous les blonds sourcils rapprochés.

— J’y songe très bien ! répliqua froidement Guérard. Si j’étais seul en jeu, les cris éplorés de Meg Strandt, ma soi-disant fiancée, me laisseraient parfaitement insensible. Et je me rirais de ses droits prétendus. Nous ne sommes ni en Angleterre, ni en Amérique, où ces embûches matrimoniales créent de sérieux ennuis aux imprudents.

— Non ! observa Fabert avec quelque ironie. Dans notre douce France, rien ne protège la jeune fille.

— C’est vrai ! J’oubliais que tu es féministe ! Donc, tu me désapprouves. Tant pis pour moi ! Le fait est que les soirées étaient longues à Marrakech. Meg, la sœur de mon propriétaire, les charmait par d’excellente musique. Le piano était unique dans la ville. La pianiste était fort gracieuse. Elle flirta à l’américaine, moi, je contai fleurette à la française. Deux conceptions très différentes.

— Oh ! Serge ! Serge !

— Austère censeur, blâme, mais écoute !