Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/67

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Il porta la main vers ses yeux. Mlle Jouvenet fit un mouvement pour s’éloigner. Alors Mareseaux la sollicita d’un geste.

— Quelques minutes, mademoiselle, je vous en prie. Je vais prévenir ma tante. Peut-être aurons-nous besoin de recourir à votre aide, à vos renseignements. Je suis tellement troublé !…

Il rentra dans l’appartement, en laissant la porte ouverte derrière lui. Thérésine percevait le murmure précautionneux de sa voix, coupé par les exclamations de Mme Boulommiers.

— Un accident ! Hé ! mon Dieu ! cela devait arriver un jour ou l’autre, avec un brûlot de cette sorte ! Aller à Saint-Brévin, moi, comme ça tout de go ? Ce serait insensé.

Elle repoussait sa chaise avec fracas.

— Parler à cette personne ?… À quoi cela m’avancerait-il ?

Néanmoins, son pas pesant fît craquer le parquet de la pièce voisine et son imposante carrure emplit le cadre de la porte, en face de laquelle se tenait Thérésine.

— Alors, mademoiselle, c’est M. Fabert qui a eu l’idée de vous déléguer et qui prétend m’expédier là-bas ?

La brusquerie hautaine de l’apostrophe blessa