Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/68

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moins la jeune fille que le mépris témoigné à son chef.

— Je n’ai pas l’habitude de discuter les décisions de M. Fabert, répliqua-t-elle d’un ton sec. Je les sais d’ailleurs toujours sagement motivées. Aussi n’ai-je pas hésité à m’acquitter sur l’heure d’une commission qu’il jugeait pressante.

Mme Boulommiers ne comprit pas la leçon. Elle pensa seulement que cette « personne » vêtue d’une modeste robe de satinette noire désirait une récompense pour son dérangement. Du bout des doigts, elle fouilla l’aumônière, pendue à sa ceinture, et reprit d’un ton plaintif et aigre, en faisant cliqueter ses clés :

— Alors, il s’ensuit qu’à simple réquisition, je dois imiter cette docilité, moi, et filer sur l’heure à Saint-Brévin ! C’est vraiment commode, surtout quand on n’a pas d’auto sous la main !

Jean Marescaux, piaffant d’impatience, tira sa montre.

— Midi et demi ! Impossible maintenant d’attraper un express avant ce soir. Mademoiselle, puis-je demander un nouveau service à votre complaisance ? Dès votre retour à l’usine,