Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est bien romanesque, observa-t-il, rêveur. Mais chic tout de même, hein ?

— Très beau ! accorda Fabert. J’en conclus que vous avez eu une excellente idée en appelant, près de Mme Guérard, cette amie d’âme si élevée.

En dépit de lui-même, un parallèle se formait dans son esprit entre la fin noble du savant, au champ d’honneur, et la mort dramatique de Serge, épilogue sanglant d’un fiévreux passé. Les regrets de Mlle Mainfrey s’entretenaient de souvenirs purs, menant à de sublimes espoirs. Quels troubles éléments corrompraient l’affliction d’Hélène, au premier soupçon de la vérité ?

« Pauvre et infortuné ami ! Cette injure posthume te sera épargnée ! Tu désirais tant sa paix, son bonheur ! Il ne faut pas qu’elle se doute jamais. »

Fabert se pencha vers la portière pour rafraîchir son front enflammé et sonder le clair crépuscule.

— Où sommes-nous ? demandait Marescaux, moins familier avec l’itinéraire.

— Nous arrivons à Paimbœuf.

— Déjà !…