Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/96

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sible, dans l’affreux lac de feu… Le travail a ses martyrs.

— Tout acte comporte des risques. Et c’est à mon sens ce qui fait la valeur de l’effort ! dit Mlle Mainfrey. N’êtes-vous pas de mon avis, monsieur ?

Celui dont elle sollicitait ainsi le suffrage n’était autre que Jean Marescaux qui, depuis quelques instants, avait rejoint les visiteuses. Sur les lèvres décolorées de Mme Guérard, un semblant de sourire glissa

— Oh ! ne vous abusez pas, Solange ! fit Hélène, regardant avec une affectueuse ironie son frère préféré. Jean est plutôt partisan du moindre effort et du minimum de risques !

— Ne l’affirme pas trop vite, de peur de commettre un jugement téméraire ! fut la réplique austère et brève autant qu’inattendue.

Et M. Jean Marescaux, sans plus mot dire, continuait de suivre le groupe à l’ébarbage, au démasselotage, à la forge, dans les ateliers d’ajusteurs, de mécaniciens, de dessinateurs.

L’exploration s’achevait par une halte dans le bureau du directeur. En passant dans l’étroit local où se tenaient la dactylographe et le jeune Ernest, Fabert, obligeamment, désigna