Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

resta debout, dans son attitude familière, les mains enfoncées dans les poches de son veston, ses minces épaules ployées, le regard de ses yeux un peu caves attaché pensivement au parquet. Et il reprit, suivant le cours donné précédemment à l’entretien :

— Le trésor des humbles ! Oui, rendons-le autant qu’il se peut accessible à tous ! Ici, dans le village qui s’implante forcément à côté de l’usine, l’ouvrier trouve, pour le délasser de sa tâche rude et mécanique, l’heureuse compensation de la vie aux champs. Chacun de nos travailleurs possède un jardin : élément de distractions saines et de ressources précieuses pour la famille entière !

— Oh ! certes, appuya Mlle Mainfrey. Nous nous félicitons, à Fonteclaire, de nos jardins ouvriers ! Autant d’heures données à la culture, autant de loisirs dérobés au cabaret ! Et puis à soigner des fleurs, des plantes, l’homme se rapproche de la nature, et en reçoit, sans y penser, des leçons pénétrantes de patience, de prévoyance, de bonté !

— Donc, le jardin est un premier et incomparable avantage de la transplantation de l’ouvrier à la campagne. Nous devons lui en pro-