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Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/98

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AIME, ET TU RENAITRAS !

des yeux pour ne pas la voir et des oreilles pour ne pas l’entendre !

Quoiqu’elle voulût ignorer la présence de Jean Marescaux, Thérésine Jouvenet, ayant exprimé cette théorie esthétique, eut l’intuition que le dit « grand escogriffe » se dissimulait derrière le chambranle, sans doute pour cacher une grimace narquoise. L’approbation manifeste des autres auditeurs dédommagea la jeune fille — à supposer qu’elle eût besoin de dédommagement pour cette légère mortification. Mlle Mainfrey, toujours franche et spontanée, tendit la main à la petite dactylo.

— Bravo, mademoiselle ! Nous sommes complètement d’accord ! Voilà les idées justes et saines que nous devons répandre. Je m’y efforce, pour ma part, le plus possible. Les jouissances les plus hautes, les meilleures, sont à la portée de chacun. Tout le monde peut puiser au trésor universel, « le trésor des humbles, » a dit Maeterlinck. Il ne s’agit que d’y préparer les âmes.

— C’est la mission des éducateurs. Et ils ne la comprennent pas toujours, observa Fabert, s’effaçant pour laisser entrer les visiteurs dans son bureau.

Après leur avoir offert des sièges, lui-même