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Page:Alanic - L essor des colombes.djvu/16

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partant du balcon, où rutilait cette inscription en lettres d’or sur une plaque de tôle bronzée : « Le Pélican, Compagnie d’Assurances — Incendie — Vie, — Accidents.

M. Servain envoya vite un sourire vers cette figure rose et brune, penchée au-dessus de lui comme une chimère de gargouille et se précipita dans le vestibule. Mais si prestement qu’il montât, Geo, lancée à travers l’appartement et le palier, atteignait son père au milieu de l’escalier et lui jetait son bras autour du cou :

— Bonjour, papa ! A-t-on idée de courir comme ça quand on est un monsieur grave et un père respecté ?

— C’était pour arriver plus vite, évidemment ! sussura M. Servain d’une voix expirante.

Trois têtes s’échelonnèrent dans l’entrebâillement, de la porte : Mme Servain et les deux aînées des trois filles, Pauline et Eva. Une question anxieuse vola vers l’arrivant :

— Bonnes nouvelles, alors ?

Plus heureux de sa victoire devant cette inquiétude, il souffla avec force :

— Alors, bonnes nouvelles, oui !

Une rumeur joyeuse l’environna. L’affaire était d’importance. M. Servain avait craint des concurrences sérieuses près de ce grand tréfileur, Darlon, acquis maintenant au Pélican.