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MYSTÈRES

Abandonnons pour un instant le pion, et ne voyons que les élèves avec les professeurs.

Les professeurs, composés, en général, d’hommes de savoir, d’instruction, de goût, d’hommes versés dans le monde et qui le connaissent, ne sont pas ceux qui, en général, essuient le plus le feu du collégien ; aussi ces messieurs ont trop d’esprit pour croire un seul instant que nous ayons voulu, en quoi que ce puisse être, diminuer la considération, le respect que doit avoir l’élève pour le maître ; de même que nous serions désespéré de diminuer le moins du monde l’intérêt que doit inspirer l’élève au maître.

Ceci posé, nous pouvons laisser courir notre plume et redire quelque chose de ce que nous avons entendu en écoutant aux portes des classes, et de ce que notre œil a aperçu au travers des vitres de leurs croisées.

Nous voilà près d’une classe… approchons… regardons et écoutons bien.

Le calme y règne : le professeur est en train d’interroger un jeune élève sur l’histoire grecque.

LE PROFESSEUR. — Qu’est-ce que c’était qu’une olympiade chez les Grecs ?

LE JEUNE COLLÉGIEN. — Une olympiade. (Il reste court.)

LE PROFESSEUR. — Oui, une olympiade.

UN ÉLÈVE, soufflant. — Espace de quatre ans.

L’ÉLÈVE, vivement. — Monsieur, c’est une espèce de cadran… solaire, ajoute une voix confondue dans la masse.