Et chacun de rire de toute la force de ses poumons.
De cette classe nous allons à une autre.
Le collégien, et c’est une incontestable preuve de son bon naturel, aime les animaux. L’anecdote suivante ajoutera à notre assertion :
Un jeune externe passe rue Saint-Jacques. Il est muni de sa gibecière. Il s’arrête à un rez-de-chaussée, à l’une des fenêtres duquel est placée une cage contenant un écureuil.
Le jeune élève donne à l’intéressant animal la plus grande
partie des comestibles qu’il possède ;
mais à la fin un des fils de
fer de la cage se rompt et l’animal
engage la moitié de son
corps. Notre étourdi lui prête
secours, au risque de s’en faire
mordre ; il s’en empare, l’enferme
dans sa gibecière. En compagnie
de l’animal il se rend au
collège, plus heureux que s’il
avait trouvé un trésor.
Il entre en classe ayant plus son écureuil dans la tête que la leçon qui lui avait été donnée.
Mais la pauvre bête, tenue captive en un sac de cuir, travaillait des griffes et des dents à son évasion. Elle fait tant et tant qu’elle en vient à ses lins. Le sac est rongé, troué.
Alors l’écureuil, libre, s’élance dans la classe, gravit la