Page:Alberti- De la statue et de la peinture, 1868.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

7
PROLOGUE.

devais laisser de côté, quitte à les reprendre plus tard, et que, par reconnaissance pour mon vieux livre, par sollicitude pour mes amis, je ferais mieux de mettre ceux-ci à même de lire celui-là dans notre propre langue, que de donner au public mes élucubrations personnelles.

Certes, le législateur de l’académie degli Umidi, Cosimo Bartoli, prieur de San-Giovanni, humaniste et mathématicien, que Crescimbeni crut même devoir mettre au rang des poëtes pour une Canzone qui se trouve après le troisième des Ragionamenti sopra alcuni luoghi di Dante, le traducteur de l’Architettura de Leon-Battista Alberti, a fait une excellente translation des œuvres morales de cet auteur ; mais, ce petit mot du titre et parte corretti me fit appréhender qu’il n’ait été quelque peu traditore, suivant la coutume proverbiale de tout traduttore d’ancien régime. Je crus qu’il serait plus consciencieux de faire mon travail sur le texte original, qui est en latin et qu’on trouve, du moins pour le traité de la Peinture, à la fin du Vitruve des Ebzevirs. Cependant je dois déclarer, en toute justice, qu’à part quelques interpolations et quelques lacunes insignifiantes, la traduction de Bartoli est fort exacte.

Leon-Battista Alberti n’était plus jeune lorsque