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CHAPITRE XIV

JANE ÉCLAIRCIT LE MYSTÈRE


La confiance et la bonté de Mme Minot et de Jane ne se démentirent pas un seul instant. C’était heureux pour le pauvre Jack, car les heures de classe étaient pour lui autant d’heures de supplice, et, sans sa mère et Jane, il n’eût jamais pu aller jusqu’au bout. Ses camarades lui tournaient le dos ; les petites filles se moquaient de lui, et M. Acton lui jetait des regards de reproche. C’était dur pour un garçon qui avait toujours été le favori de tout le monde. Cependant, il supporta vaillamment cette pénible épreuve ; mais ce qui lui faisait le plus de peine, c’était la pensée de ses mauvaises notes.

« Eh bien, tant pis ! dit-il à la fin de la semaine pour soutenir son courage chancelant, j’aurai de mauvaises notes, mais j’en mérite de bonnes. C’est une consolation, quoique chacun me croie coupable. »

Ce n’était que trop vrai : ses camarades étaient convaincus qu’il avait fait quelque chose de si mal qu’il n’osait pas l’avouer.

Au fond, tout cela tracassait Jane encore plus que Jack. C’était une fidèle petite amie et elle n’avait pas un