Page:Alcott - Jack et Jane.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
186
JACK ET JANE.

— C’est moi ! lui dit Jane en battant des mains.

— Comment avez-vous pu savoir que c’était Bob ? lui demanda Jack qui était très pressé de tout apprendre, maintenant qu’il était déjà dégagé de sa promesse.

Vous-même ! lui répondit Jane avec bonheur,

— Moi ! Quand ? Où ? Comment ? Vous voulez rire.

— Pas du tout. C’est la pure vérité. Après être allé là-bas, vous vous êtes endormi devant le feu, et pendant votre sommeil vous avez prononcé le nom de Bob. Cela m’est revenu ces jours-ci, et je me suis dit que Bob devait être au fond de tout cela. Je lui ai écrit hier, et voilà la réponse, et tout est arrangé à présent, et vous êtes le meilleur garçon du monde entier, et je suis si contente ! si contente ! »

Jane s’arrêta tout essoufflée ; Frank lui dit d’un ton paternel :

« Jamais nous ne pourrons avoir de secrets tant que vous serez à côté de nous, Jane. Savez-vous, mademoiselle, que vous seriez un parfait agent de police ?

— Eh bien, il fera chaud quand je dormirai devant les gens ! » s’écria Jack un peu vexé d’avoir mis lui-même miss Jane sur la trace de son secret.

Puis, il ajouta :

« N’importe, je n’ai pas manqué à ma parole, quoique j’en aie eu bien envie. Mais n’en dites rien à personne. Bob est un bon garçon, et cela pourrait lui faire du tort.

— Je dirai moi-même à M. Acton et au capitaine Skinner ce qu’ils doivent savoir, dit Mme Minot avec animation.

— À présent, dit Jane, racontez-nous tout. Je meurs d’envie de le savoir.