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JACK ET JANE.

et Ralph rentrèrent avec deux énormes paniers pleins des trésors destinés à être attachés sur le sapin. Pendant qu’ils fixaient les bougies dans les branches, les enfants leur firent mille questions.

« Qui est-ce qui a eu l’idée de tout ça ? demanda Jane.

— C’est maman, répondit Frank, mais c’est nous deux Ralph qui l’avons mise à exécution. C’est Ralph qui a imaginé de coller des oiseaux et des papillons dans les fleurs. C’est moi qui ai mis ces serins là-bas dans les liserons bleus. Regardez comme ils font bien dans le paysage. »

Frank leur désigna fièrement des volatiles jaunes, qu’avec beaucoup de bonne volonté on pouvait en effet reconnaître pour des serins. Ils étaient si drôlement placés qu’on se demandait comment ils faisaient pour se tenir ainsi perchés ; mais n’importe, ils n’en faisaient pas moins très bon effet.

« Votre mère a dit que c’était une véritable volière, reprit Ralph du haut de son échelle. Le premier oiseau vivant que nous y avons mis est un joli petit rouge-gorge, ajouta-t-il en jetant un bonbon à Jane, qui, blottie dans sa chaise longue, semblait vraiment un oiseau frileux dans son doux nid.

— Bravo ! s’écria Jack, le petit rouge-gorge restera prisonnier dans sa jolie cage, jusqu’à ce que nous puissions nous envoler ensemble. Dites donc, Jane, nous aurons de bonnes places quand nous retournerons ensemble en classe.

— Nous serions évidemment à la queue si nous continuions à ne rien faire, répondit Jane, mais ce n’est pas mon intention. Le docteur a dit que je pourrais tra-