Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/115

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les & opposées, dans la même ligne que la puissance :supposons de plus, que la seule puissance qui tire en embas, soit capable de faire équilibre avec la puissance sur le levier . Il est constant que la puissance opposée à celle-ci, doit faire équilibre à la puissance ; c’est-à-dire (art. 52) qu’elle doit lui être égale. Donc (art. 53) . Donc . Ce qu’il falloit démontrer.

Fig. 17

Je ne suis pas le seul qui aye déduit les propriétés du levier droit de celles du levier courbe. M. Newton en a usé de la même maniere dans ses Principes, quoiqu’il ait suivi une route différente de la nôtre, & il y a lieu de croire que ce grand Géometre sentoit la difficulté qu’il y aurait eu à s’y prendre autrement. J’ai tiré les propriétés du levier courbe, de l’équilibre entre deux puissances égales & opposées en ligne droite ; mais comme ces deux puissances disparoissent dans le cas du levier droit, la démonstration pour ce cas n’a pu être tirée qu’indirectement du cas général.

On peut démontrer les propriétés du levier droit, dont les puissances sont parallèles, en imaginant toutes ces puissances réduites à une seule, dont la direction passe par le point d’appui : c’est ainsi que M. Varignon en a usé dans sa Mécanique. Cette Méthode entre plusieurs avantages, a celui de l’élégance & de l’uniformité ; mais n’a-t-elle point aussi, comme les autres, le défaut d’être indirecte, & de n’être pas tirée des vrais principes