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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/132

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mille, et nous, quinze mille à peine. Il a perdu la tête.

UN AUTRE POLONAIS.

Tu radotes, ami. Un seul Polonais peut défier cinq cents Moscovites.

LE PRISONNIER.

Oui, défier ; mais quand il faudra se battre, tu te sauveras d'un seul, hâbleur.

UN POLONAIS.

Si tu avais ton sabre à ton côté, prisonnier insolent, voici avec quoi je t'aurais fait taire.

LE PRISONNIER.

Un Russe peut bien se passer de sabre. Ne veux-tu pas goûter de ça (montrant son poing), homme sans cervelle ? (Le Polonais le regarde avec fierté, et s'éloigne en silence. — Tous rient.) (En vers.)


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