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CHOUÏSKI.
Comment cela finira ? Il n’est pas difficile de le prévoir. Le peuple hurlera et pleurera encore un peu ; et Boris fera encore un peu de façons, comme un ivrogne devant un verre de vin ; puis il nous fera la haute faveur de consentir humblement à prendre la couronne ; puis il nous gouvernera comme il l’a fait jusqu’à présent.
VOROTINSKI.
Mais un mois s’est passé depuis qu’enfermé avec sa sœur dans le monastère, il semble avoir renoncé à toute chose terrestre. Ni le patriarche, ni les boyards de la Douma[1], n’ont pu jusqu’à présent le fléchir. Il n’entend ni les supplications et les larmes de toute cette ville de Moscou, ni même la voix du Grand Concile[2]. C’est en vain qu’on a supplié sa sœur de lui donner la bénédiction du règne ; la triste