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Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/80

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As-tu jamais ouï dire que des morts sortent de leurs tombeaux, pour demander compte à des tzars légitimes, désignés, choisis par le peuple, couronnés par le très-saint patriarche ? C'est risible, n'est-ce pas ? Tu ne ris point ?


CHOUÏSKI.

Moi, tzar ?

BORIS.

Écoute, prince— Quand j'ai appris que sur cet enfant.... que cet enfant avait, je ne sais comment, perdu la vie, je t'ai, tu le sais bien, envoyé faire l'enquête. Maintenant, je t'adjure par la sainte croix de Dieu, déclare-moi en conscience la vérité : As-tu reconnu l'enfant.... tué ? N'y a-t-il pas eu substitution de personnes ? Réponds.

CHOUÏSKI.

Je te jure....

BORIS.

Non, Chouïski, ne jurons point ; mais réponds-moi : Était-ce letzarévitch ?

Chwïski.

C'était lui.

BORIS»

Penses-y, prince.... Je te gracie d'avance.