échappe pas un seul !… Ah ! j’étouffe… de l’eau ! de l’eau ! de l’eau ! » Et il tomba à la renverse, écumant de rage et de colère.
La princesse et le métropolitain sortirent. Spanciok et Stroïtsch allèrent à leur rencontre.
« Princesse, dit Spanciok la prenant par la main, cet homme doit mourir tout de suite. Voici une poudre, versez-la dans sa boisson…
— Du poison ! grand Dieu ! s’écria la princesse avec effroi.
— Oui, du poison, continua Spanciok. Si cet homme ne meurt pas de suite, la vie de Votre Altesse et celle de cet enfant sont en péril. Le père a assez vécu ; il a assez commis de crimes ; qu’il meure, pour que le fils soit sauvé ! »
Un valet sortit de la chambre du malade.
« Qu’est-ce ? lui demanda la princesse.
— Le malade a repris connaissance ; il demande de l’eau et son fils. Il m’a ordonné de ne pas revenir sans lui.
— Ah ! il veut le tuer ! s’écria douloureusement la mère, et elle serra avec frénésie l’enfant contre son sein.
— Vous n’avez pas de temps à perdre, madame, ajouta Spanciok. Rappelez-vous l’exemple de la princesse du voëvod Stefan, et hâtez-vous ; choisissez entre l’époux et le fils.
— Que me conseillez-vous, mon révérend père ? demanda la pauvre femme au métropolitain ; et ses yeux fondirent en larmes.
— Il est cruel et féroce cet homme, ma fille ; que le