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Le doru brûle la fleur de la jeunesse comme un soleil ardent ; le doru dessèche et flétrit le cœur qui en est atteint.




XX

DOÏNA D’AMOUR


La forêt soupire, la forêt gémit pour un jeune petit chevreuil. Hélas ! mon pauvre cœur gémit et soupire comme elle, pour une blonde jeune fille.

La feuille croît, la feuille tombe, et plus de chevreuil pour la ronger de ses dents ! Hélas ! que vais-je devenir ! le doru s’est emparé de mon cœur et le fait gémir sans cesse.

Ô mon cœur ! sois résigné, comme la terre sous les pieds des hommes, jusqu’à ce que la blonde jeune fille et le petit chevreuil reviennent à la forêt.