me gêne pas et m’importe peu… Mais, ce qui m’importe, ce que je veux rendre vivant et palpable, c’est le perpétuel transit d’une grande ligne entre deux gares colossales, avec stations intermédiaires, voie montante et voie descendante. Et je veux animer toute la population spéciale des chemins de fer : employés, chefs de gare, hommes d’équipe, chefs de train, chauffeurs, mécaniciens, gardes de la voie, employés du wagon des postes et télégraphes. La télégraphie jouera un grand rôle dans mon œuvre ; comme dans la réalité, on y entendra à chaque instant le tintement de la sonnette électrique, signalant une dépêche. On fera de tout dans mes trains : on y mangera, on y dormira, on y aimera, il y aura même une naissance en wagon ; enfin l’on y mourra… Et, ce n’est pas tout : vous allez peut-être me traiter de vieux romantique, mais je voudrais que mon œuvre elle-même fût comme le parcours d’un train considérable, partant d’une tète de ligne pour arriver à débarcadère final, avec des ralentissements et des arrêts à chaque station, c’est-à-dire à chaque chapitre. »
Donc, les Chemins de fer, les Grands Magasins, l’Art, les Paysans, l’Armée, le Prolétariat, et, pour conclusion à toute la série, la Science, tels sont les sept grands sujets, d’une importance capitale, que Zola traitera à coup sûr, et ajoutera aux neuf romans déjà existants : total seize. Si, comme il l’a fait déjà avec une Une Page d’amour, œuvre moins en avant