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Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/183

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une vaste chambre et un cabinet de travail très gai, donnant sur le jardin ; enfin, le second étage pour sa mère. Quand il s’agit de meubler tout cela, un grand confortable, même un commencement de luxe, s’introduisirent chez lui. On s’était passé longtemps de domestique ; puis, quelques heures par jour, une femme de ménage était venue aider les dames Zola ; en entrant rue Saint-Georges, on prend tout de suite un domestique mâle à demeure. Plus tard, un couple, le mari et la femme, ne sera pas de trop pour le service. D’autre part, le jardin un peu attristé par les hauts murs qui le séparent des jardins voisins, n’est plus de plain-pied avec le cabinet de travail, et Zola cesse peu à peu de le cultiver lui-même. Ça l’amuse moins, il n’a plus le temps. Puis, l’été venu, voici qu’il a maintenant les moyens de réaliser de vieux rêves de villégiature apportés du Midi : en 1875, il passe la belle saison à Saint-Aubin-sur-Mer ; en 1876, il va à Piriac, en Bretagne ; en 1877, à l’Estaque, aux bords de la Méditerranée. L’hiver, sans devenir pour cela mondain, le cercle de ses relations parisiennes s’étend un peu, et il fréquente deux ou trois salons, surtout celui de M. Georges Charpentier. En même temps, devenu critique dramatique, il assiste aux premières. Public à part, que celui des premières, toujours le même, où chacun se connaît ; pourtant, on resta des mois sans savoir qu’il était dans la salle, cet Émile Zola dont on commençait à tant parler,