Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/188

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de Flaubert, il racontait une heure après, chez celui-ci, la visite qu’il avait reçue. Flaubert, très touché, s’écria : — Ça, c’est très gentil, et ça fait toujours plaisir !

Quelques dimanches plus tard, Henry Céard revint sonner rue Saint-Georges, accompagne cette fois de son ami Huysmans, qui apportait Marthe, récemment partie en Belgique. Tous deux avaient découvert Zola ensemble, en lisant le Ventre de Paris.

De mon côté, j’avais fait la connaissance de Léon Hennique. Quelquefois, vers cinq heures, je le rencontrais en plein « Parnasse, » à la République des lettres, cette revue de M. Catulle Mendès, qui publiait alors la seconde partie de l’Assommoir, et où j’avais porté une nouvelle. Un peu plus tard, à la suite d’une conférence d’Hennique au boulevard des Capucines sur le même Assommoir, conférence qui produisit un scandale dans le petit clan parnassien, j’amenai Hennique rue Saint-Georges. Par Catulle Mendès, j’avais aussi connu Huysmans, une nuit de carnaval, devant la porte d’un bal masqué où nous entrâmes. La glace fut rompue tout de suite ; le matin même, j’avais lu Marthe, et trouvé une profonde saveur dans cette œuvre excessive, au charme maladif. Des le lendemain, j’envoyai à mon nouvel ami les deux numéros d’une revue ignorée qui contenaient La fin de Lucie Pellegrin. Huysmans, quelques jours après, me faisait dîner chez lui ; Hennique