Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/222

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le fait ; et je suis d’ailleurs convaincu que, si les représentants actuels de la critique scientifique se taisent pour une raison ou pour une autre, cette critique sera demain continuée par des intelligences plus hardies, qui feront la vérité sur notre situation littéraire.

En descendant, voici la critique normalienne. Ce sont des esprits cultivés, qui ont de l’acquis. Mais « l’école » leur a laissé une marque indélébile, comme un pli ineffaçable de pédanterie et de médiocrité. Seulement, leur médiocrité a du brillant, et ils se tiennent des coudes. Ceux-ci, par exemple, se sont énormément occupés de Zola. Ils l’ont tour à tour découvert, nié, discuté, applaudi avec des restrictions, se sont convertis à lui quand le succès est venu de l’étranger, puis ont tenté de le démolir quand ce succès est devenu énorme en France. Et, tout le temps, aussi bien dans leurs engouements que dans leurs injustices, dans leurs acceptations timides que dans leurs restrictions alambiquées, ils ne se sont montrés que des professeurs, jugeant avec l’étroitesse d’une critique pédagogique. Pas un ne s’est élevé à une vue d’ensemble, à quelque chose de précis, de net, de complet, à une synthèse de haut vol.

Plus bas encore, nous arrivons aux critiques dogmatiques, républicains pour la plupart. Après les médiocres brillants, les médiocres ternes. A la queue des pions sortis de la rhétorique, voici les nullités