Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/226

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de quinze brochures ou volumes qui lui sont consacrés. Des journaux s’occupent continuellement du lui. Les discussions sur « il verismo » ont presque créé une littérature italienne nouvelle. Outre M. de Amicis, dont les remarquables études nous sont revenues traduites en français, un homme politique considérable, M. de Sanctis, qui a été ministre de l’instruction publique, a écrit de grandes études et même fait des conférences à Naples sur l’auteur des Rougon-Macquart. Voyez-vous, en France, M. Jules Simon ou M. Jules Ferry en faire autant ? Ce serait des gorges chaudes. En Italie, personne n’a manifesté le moindre étonnement. L’Espagne, d’abord en retard, se met à suivre l’Italie. L’Angleterre, il est vrai, par des raisons de puritanisme, goûte peu Zola jusqu’ici, ne le lit guère et ne paraît pas en avoir une idée nette, bien qu’une adaptation de l’Assommoir, sous le titre de Drink, ait été jouée cinq cents fois à Londres, autant dans les provinces : total mille représentations. En Amérique, je suis mal renseigné ; j’ignore les appréciations de la presse, mais je sais, qu’un éditeur de Philadelphie a vendu cent mille exemplaires de Nana traduite, vente sur laquelle l’auteur n’a pas d’ailleurs touché un sou de droits. A la Haye, M. Jan Ten Brink, professeur a l’Université, a publié un compact in-octavo sur Zola et le naturalisme. La docte Allemagne n’est pas restée en arrière, et a produit également de longues études. Tout cela plus juste, mieux équilibré, autrement