Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/276

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Le soleil s’inclinait vers les collines grises,
Laissant flotter du soir les parfums et les brises.
Longtemps, sur le gazon, nous restâmes sans voix,
Nos regards s’égarant dans le ciel, et parfois,
Lorsqu’ils se rencontraient, échangeant un sourire,
Doux langage des yeux où l’on peut tout se dire.
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1860.





PAOLO

(FRAGMENTS)


I


La foule, à deux genoux devant la Vierge sainte,
Priait dévotement en regardant le ciel.
Les vitraux pâlissaient et les feux de l’autel
N’éclairaient qu’à demi les piliers de l’enceinte.
On était à ce mois où tout rit dans les champs,
Où la terre s’éveille aux baisers du printemps
Et se pare de fleurs, comme la jeune fille
Qui met tous ses bijoux pour un premier quadrille ;