Page:Alexis - Émile Zola. Notes d’un ami, Charpentier, 1882.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et des bas, mangeant parce qu’il travaillait beaucoup. En somme, il lui restait à livrer et à remporter quelque grande bataille décisive.

Avant de passer à une autre phase de sa vie, et de raconter comment il engagea cette grande bataille, il me reste à dire un mot de ses relations et amitiés littéraires de cette époque.

Vivant très retiré, il n’avait eu d’abord d’autres amis que les anciens camarades de collège, natifs de cette Provence où il avait passé son enfance ; puis, comme je l’ai dit, Cézanne lui avait fait connaître des peintres. Maintenant, à mesure qu’il avançait dans la carrière des lettres, de nouvelles amitiés, uniquement dues à des sympathies littéraires, lui étaient venues.

J’ai déjà parlé de Duranty. Zola n’avait encore fait que coudoyer Alphonse Daudet à l’Événement, où le futur auteur du « Nabab, » écrivait alors « les Lettres de mon Moulin. » S’étant presque aussitôt perdus de vue, ils ne devaient se retrouver que bien plus tard, en 1872, chez leur éditeur, M. Georges Charpentier. Mais une des premières grandes amitiés littéraires de Zola fut celle d’Edmond et Jules de Concourt. En 1865, dans le Salut public, de Lyon, il avait publié un article très enthousiaste sur Germinie Lacerteux, article qu’on retrouve dans Mes Haines. Touchés de voir leur livre défendu de cette manière par un jeune inconnu, les deux frères lui écrivirent ; et il vint les voir, dans leur petite maison