des traités, mais qu’il s’adressait à son amitié et s’en rapportait à son honneur, le priant de trouver bon que le gouvernement turc ne prît pas une mesure qui le perdrait dans l’estime du monde. Il offrait, du reste, de nouveau, de mettre lui-même les réfugiés hors d’état de nuire. Abdul-Medjid chargea l’un des hommes les plus sages et les plus habiles qui fussent dans son empire, Fuad-Effendi, d’apporter cette lettre à Saint-Pétersbourg. Une lettre analogue fut écrite à Vienne, mais celle-ci dut être remise à l’empereur d’Autriche par l’envoyé turc qui résidait dans cette cour, ce qui marquait par une nuance très visible, le prix différent qu’on attachait à l’assentiment des deux princes. Ces nouvelles me parvinrent vers la fin de septembre. Mon premier soin fut de les faire parvenir en Angleterre. J’écrivis en même temps[1] à notre ambassadeur une lettre particulière où je lui disais :
« La conduite que va tenir l’Angleterre, plus intéressée que nous dans cette affaire et moins exposée dans le conflit qui en peut sortir, doit avoir une grande influence sur la nôtre. Il faut que le cabinet anglais dise clairement et catégoriquement jusqu’où il entend aller. Je n’ai point oublié l’affaire du Piémont. Si l’on veut de nous, qu’on mette les points sur les i. Il est
- ↑ Lettre particulière du 1er octobre 1849.