Page:Alfieri - De la Tyrannie.djvu/10

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celui d’un de tes plus cruels ennemis nés. On ne doit donc pas s’étonner si tu as dédaigné jusqu’à présent de jetter un regard favorable sur les peuples modernes, et si tu as refusé de faire germer dans ces livres déshonorés par de tels protecteurs, ce petit nombre de vérités enveloppées par la crainte dans des termes obscurs et équivoques, ou étouffés par l’adulation.

Mais moi qui ne veux point suivre de pareils modèles, moi qui ne me vois forcé de prendre la plume que parce que le temps malheureux dans lequel je vis, me défend d’agir ; moi qui voudrais dans une pressante nécessité la jetter loin de moi, pour prendre l’épée sous tes nobles étendards ; ô Liberté ! c’est à toi que j’ose dédier cet ouvrage. Je ne prétends pas y faire un étalage pompeux d’élo-