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LES RUINES DE PARIS

cha à me rassurer, m’avouant d’ailleurs qu’aucune puissance humaine n’était capable, en pareille circonstance, de retenir ses sujets au logis. Pour toute réponse, je quittai mon sabre, et j’ordonnai à mes officiers d’en faire autant. Notre pensée fut aussitôt comprise, et saluée d’acclamations enthousiastes par cette foule joyeuse, haletante de curiosité, qui admirait les ornements dorés de nos costumes, commentait nos moindres gestes, et nous serrait de près, se disputant un de nos regards.

Nous suivîmes pendant une demi-heure environ les rives verdoyantes du fleuve, dont la largeur paraît double au moins de ce qu’elle était du temps des Français, si toutefois l’on s’en rap-