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    1. ARMÉNIE##


ARMÉNIE. I.ITTKl : TIHK

double qui s’éleva alors si brillante au ciel de I Arménie. Créateur d’une écriture nouvelle, Mesrob, assisté il Isaac it de quelques autres savants, s’empressa de Eain une version de la Bible. Faite < l’origine, vers MO, sui le texte syriaque de la Peschito, cette traduction fut définitivement fixée vers 132, après une revision soi Sept inte des Hexapli s et le texte grec du Nouveau lami nt. Sur cette version, voir II. Hyvernat, dans i tionnaire de la Bible, t. i. col. 1010-1015 ; II. Gelzer, Realetu yklopàdie fûrprot. Théologie und Kirche, Leipzig, 1897, t. ii. p. 67-69. La liturgie arménienne doit également aux deux.nuis plus qu’à nul autre sa naissance et ses progrès. La tradition nationale leur attribue a l’un et à l’autre des hymnes d’église, el à Isaac un manuel « le liturgie et des lettres canoniques. Celles-ci ont été publiées à Venise en 1853, et traduites en anglais par F. C. Conybeare, The armenian canon » of S’Sahak, catholicos of A rmenian 390 iS9), dans The ameriean journal of theology, t. n (1898), p. 828-848.

Inaugurée par la version biblique, la littérature du ve siècle se compose principalement de traductions d’ouvrages grecs et syriaques ; mais il est malaisé, faute de renseignements précis, d’assigner à chaque traducteur sa paît réelle. Ces traductions n’en ont pas moins pour la plupart un grand prix, les originaux étant souvent perdus. Nous en signalerons ici les principales :

1° Histoire de Faustus de Byzance, en quatre livres, allant de 317 à 390 ; œuvre capitale pour les annales de l’Arménie au ive siècle, malgré le caractère tendancieux de l’auteur. Procope nous a conservé quelques fragments de l’original grec, De bello persico, I, 5. Editions, Venise, in-8°, 1832 et 1889 ; Saint-Pétersbourg, in-8°, 1883 ; trad. fr. par J.-B. Emin, flans Langlois, Collection des historiens, t. i, p. 209-310 ; trad. ail. par H. I.auer, in-8°, Cologne, 1879. Sur la valeur historique de Faustus, voir II. Gel/.er, Die Anfânge der arm. Kirche, p. 111-123.

— 2° Deux opuscules de Philon sur la Providence, et un autre sur les Animaux, publiés avec traduction latine par J.-B. Aucher, Philonis judœi sermones très, in-4°, Venise, 1822 ; divers commentaires sur la Bible, du même Philon, publiés par le même éditeur sous le titre de : Philonis judœi paralipomena armena, in-4°, Venise, 1827. D’autres écrits de Philon, dont l’original est conserve, ont paru en arménien sous ce titre : Divers discours du juif Philon, in-8°, Venise, 1892. Sur les deux opuscules De providentia, voir P. Wendland, Philos Schrift ùber die Vorsehung, in-8, Berlin, 1892.

— 3° La Chronique d’Eusèbe, dont la première partie ne nous est connue que par la version arménienne publiée avec traduction latine par.I.-B. Aucher en double fermai in-fol. et in-’r, Venise, 1818 ; une autre version latine parut la même année à Milan, in-1°. par les soins de Zohrab et d’A. Mai. Ces éditions hâtives sont (bailleurs très imparfaites ; elles sont aujourd’hui remplacées par celle de Schone, Petermann et Rôdiger, Berlin, 180s. Voir pourtant Th. Mommsen, Die armenischen llandschriftender Chronikdes Eusebius, dans Hermès, t.xxx

1895), p. 321-338. Une version arménienne de V Histoire ecclésiastique d’Eusèbe, faite sur une traduction syriaque, a été publiée, avec texte grec, par A. Djarian, in-8, Venise, 1877. — 4° L’Apologie d’Aristide, objet de tant de iravaux depuis vingt ans, publiée avec traduction latine sous [e titre ; Sancti Aristidis philosophi athenù termones duo, in-8°, Venise, 1878. Sur les traces laissées par cel opuscule dans l’ancienne littérature arménienne, voir P. Vetter, Aristidescitate in der armenischen Litteratur, dans Tûb. theol. Quartaltchrift, 1894, t. ixwit. p. 529-539. — 5° Quinze Homélies de Sévérien de Gabala, dont trois seulement existent en grec, publiées avec trad. lat par J.-B. Aucher, in 8 Venise, 1827, et, -ans la traduction, in 8*, Venise, 1830.

— 6° Les Œuvres de saint Êphretn (commentaires biblique. -, exhortations, homélies et traités) dont une par tie m ei iste ni daui les éditii - b-s

éditions syriaq tuteur ; texte arménien

i m i.. nise, Kii>. l

m a paru aussi à Venise, in-21, 1879 ; de n

h I. angelii

latin d Pauli,

m- !, Venise, 1893’latin seul). Non pour li critiques parus à ce sujet, O. Bardenhewer, I. 1 de l’Église, trad. Godet et Verschaffel, l. ni. p 240, 241.

— 7° Les autres traductions ont moins d’import Citons, parmi celles que l’on a publiées : I. Platon, Et » typhron, apologie de Socrate, i

. Venise, 1877, el le Dialog

in-8°, Venise, 1890 ; 2. Aristote, Catégories, ii tu, a, lettres, publiées, avec les Commentaires sur le* catégories de Porphyre, dans Cl Philo sophe, in-8°. Vi S ; 3. s. Basile, //

in-8 Venise, 1830 ; ’» . s..ban Chryi’hou

d’homélies, in-8. Venise, 1861 ; Commentaires >ur l’évangile de saint Matthieu, 2 in-8°, ibid., 1821 militaires sur les épîtres de saint Paul, 2 in-8°, M 1861 ; Commentaires sur b-s propl ibid., 1880 ; Fragments des commentaires sur saint Matthieu et saint Paul, in Î88 ; Œatio J

ggricade vita et laboribus sancti Gregorii Illumina’patriarche ! Armenia (arm. lat.), in-8. Histoire d’Alexandre le Grand, du pseudo-CalIisthi in-8", ibiit., 1842 ; cf..1. Dashian, Etude sur l’histoire d’Alexandre le Grand du pseudo-CaUuthénee, i Vienne, 1892. Les traductions qui viennent d’être mentionnées appartiennent toutes, d’après l’opinion communément reçue, au ve siècle ; nous auronsà en signaler d’antres dans les âges suivants. De tout temps. l’Arménie littéraire a vécu d’emprunts. Voir[Soukias Somal], Quadro délie opère di vari atttori anticamente trador armeno, in-8°, Venise, 1825. Cet ouvi ijourd’hui

dé-passé par celui de P. Earékin, Catalogue des anciennes traductions arméniennes du vau Ml’siècle, in8°, Venise, 1889 (arm.). Voir aussi B. Sarghisian, Dei test, ri patristicie biblici conservait nella letteratura armena, in-S. Venise, ’S

parent une édition complète des traductions arméniennes ! des Pères ; ont déjà paru le-.1/ des deux J

mente, 1896, et les Œuvres de saint Atlian

IV. Historiens ET théologiens m v siècle.

A cété des traducteurs, on remarque quelques écrivains, naux. A leur tête se place un disciple de Mesrob, Eznik de Kolb, qui a compose en quatre livres une Réfutation des sectes, c’est-à-dire des faux systèmes : j mazdéisme, philosophie grecque, manichéisme. Cf. fievue de l’Orient chrétien, t. i(1896), p. Kii- » *>ô. Éditi in-8. Smyrne, 1761 ; in-24, Venise, 18J « '>. 1 STx » : traduction française asseï mauvaise de Le Vaillant de Florival, in S’. Paris. 1853 ; traduction allemande excellente de .l.-M. Sebmid. Des Yartapet Eznik von Kolb t. Wider die Sekten » , in-8°. Vienne, 1900. — Un autre disciple de Mesrob, Eorioun, écrivit peu après i’r2 une Histoire de de saint Mesrob et du commenc eme n t de la littérature arménienne, d’un prix inestimable, puisqu’elle est d’un contemporain ; le texte en a été publié d’abord avee h s œuvres de David le Philosophe, in-8 l : ’.. puis a part, dans la Bibliothèque choisit de la littérature arménienne. in-21. Venise, 1854, t M ; traduction française dans Langlois, Collection des histor t. n. p. 9-16. - De Mambré, surnommé Vértanogl lecteur), on n’a publié’que deux homélies d.ins l’édition déjà citée des ouvres de David le Philosophe. Une nouvelle édition des seules boni, lies de Mambré.i)’: Venise, in-8°, 1895.

Si Mambré n’est guère connu, le nom de son lï de Khoren, est universel lement vénéré, du moins en Arménie. On lui attribue trois grands ouvrages ; Histoire d’ArménTexte en gras