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ASIE ÉTAT RELIGIEUX Dl

troni a pendant, faute de mieux, ' officielles

qui évaluent la population a 7 721 684 habitante. Dana le nord (provinces d’Akmolinsk, Semipalatinsk, Semirestchenk), la population russe, immigrée dans d fertiles et facilement exploitables, dépasse certainement un million ; les autres habitants sont en grande partie des indigènes 1 1 « - race turco tartare et de religion musulmane, Kirghises, Turkmènes, Karakalpalu, Sartes et Uzl A mesure qu’on avance dans le sud, le voisinage de la Pere Be reconnaît a la proportion de sang aryen qui se mêle au sang turc. Les Tadjyks sont de race aryenne presque pure. De même on trouve dans l’est de nom breux Chinois.

L'Église orthodoxe a pour chef un prélat qui a le titre d'évéque du Turkestan. Les musulmans de cette partie de l’Asie sont, comme les Persans, de la secte des scbiites et vont en pèlerinage àMeched, dans le Khorassan ; mais leur islamisme est mêlé de nombreuses superstitions païennes qui leur sont communes avec les autres populations musulmanes de la Russie.

III. Asu : occidentale. — 1° Généralités. — L’occident de l’Asie se compose de trois parties : la Perse, les pays sémites et l’Asie.Mineure. S’il est possible de reconnaître dans les Persans et les Arméniens deux races sœurs, de souche aryenne, si la race sémitique domine au milieu de la diversité îles religions en Syrie, en Arabie et même en Mésopotamie, il est beaucoup moins facile de déterminer quel est le fond ethnique des populations de l’Asie Mineure. Parcourue en tout sens par les conquérants qui y ont tous laissé quelques colons, depuis les Perses et les Médes, jusqu’aux Turcs, en passant par les Grecs, les Gaulois, les Romains et les Arabes, l’Asie Mineure n’a d’autre principe d’unité que la domination des Ottomans qui a fait prendre le nom générique de Turcs à cent peuples divers par leur origine et leurs mœurs.

Premier foyer d’expansion du christianisme, l’Asie occidentale fut vite unie dans une communauté de foi, car les Juifs avaient totalement disparu, et ce n’est que dans des montagnes reculées et dans les districts d’Arabie qae subsistaient des tribus que l'Évangile n’avait pas éclairées ; mais cette unité de croyances ne tarda pas à se briser ; les hérésies suns nombre divisèrent l'Église et ileux d’entre elles, le nestorianlsme et le monophysisme subsistent encore. Au milieu de ces déchirements lit son apparition l’islamisme qui ne tarda pas à submerger toutes ces Églises, celles qui étaient (idèles, comme celles qui axaient faibli : et, comme si ce n'était pas assez, le schisme de Constantinople vint achever le désastre. Pendant plusieurs siècles il n’y eut plus de catholiques déclarés en dehors de quelques points privilégiés, comme la montagne du Liban, où les Maronites, toujours fidèles, ou tout au moins revenus bien vite d’une erreur passagère, continuaient à vivre en union avec Rome, centre de l'Église, et avec le pape, vicaire de Jésus-Christ. Il ne faudrait pas conclure de là que tous les chrétiens orientaux lurent formellement séparés de l’Eglise catholique ; une ignorance profonde les préserva d’une rupture complète ; on le it bien quand les missionnaires latins se présentèrent à eux en Suie, en Arménie ou en Mésopotamie ; et quand l'Église de Constantinople voulut, au xviiie siècle, imposer une séparation plus explicite, des protestations s'élevèrent, d’un sortirent les églises orientales unies, qui, au prix des luttes les plus généreuses, et grâce à l’appui de la France, surent conquérir peu

a peu auprès des sultans leurs droits de eoininunaul. s

autonomes.

Empire ottoman.

A l’heure présente le christianisme a dans l’empire ottoman une situation officiellement reconnue, bien que subordonnée au bon plaisir et

a I arbitraire. Si les oric nl.iux-unis doivent à la proie. lion île la Franco une vie moins difficile, bien qu’elle le soit trop encore, les Cl inautés séparées vivent souJa loi du vainqueur, et c’est bien souvent qu’on a vu le

sultan faire et défa i

|ue et arménienne ; la i rien et mieux vaut, leur semblet-il, n larid-'i’urc

que du pape. Sur 17 a 1W millions d’habitants qui peuplent la ;

lie asiatique de l’empire ottoman, il faut COI de li millions et demi de mahométans ; il faut

adant que les statistiques rangent parmi ! de I islamisme un million environ de d : kizyl-bach, kurdes, bédouinet autres, qui m lulmans que de nom et qui pratiquent l< petit

nombre, le paganisme, d’autres, des cultes mal connus, lesquels se retrouvent les vestiges des mystères impurs des antiques superstition Les juifs, sur lesquels les renseignement ! recueillis -ont manifestement inexacts et incomplets, sont pi blement 200000. Pour les chréti.aluations

devraient être pluprécises et cependant rien n’est plus difficile que d’en obtenir ; sans parler de la tendance bien naturelle qui porte chaque nationalité à se dire nombreuse que ses rivales, il faut tenir compte aussi du profond désordre administratif qui entrave toute enquête régulière. Les chiffres que je donne dans le tableau cicontre diffèrent assez notablement du total que nous avons tiré des derniers travaux du D r A. Supan 17 176500) ; je les reproduis cependant pour l’ii qu’ils présentent au point de vue de la répartitioi différents cultes ; je leur reconnais une valeur cou rable car ils sont tirés en grande partie de l’excellent ouvrage de M. Cuinet intitulé La Turquie d’As Comme secrétaire général du conseil de la dette ottomane, M. Cuinet avait sous ses ordres tout un pei nel européen, chargé de surveiller la rentrée des ii. dans toute l'étendue de l’Empire ; il a pu se procurer par ses subordonnés des indications très précir qu’il a utilisées avec discernement, mais il ne pou pas cependant éviter des omissions et des erreurs, tableau que nous donnons en contient certaine ! mais son travail n’en a pas moins fit faire un énorme à la question et rectifie sur plus : données erronées sur lesquelles je me suis appu. mon ouvrage. A travers l’Orient. Paris. Ii<96. surte ce qui concerne les Églises dissiden'

On peut dire que les chrétiens de la Tur< : -ont un peu moins de 3 millions 600 000. dont 700 000 catholiques et 100000 protestants.

Le protestantisme exerce son activité en Syi tout en Arménie.

En Palestine c’est dés l’année 1821 que la S blique a commencé- ses travaux, mais l’installation du protestantisme à Jérusalem date de l’année 1841 ; par suite d’un accord entre l’Ai r la Prusse, un

évéché protestant fut institué tt doté par les deux Couronnes. le titulaire devait être pris alternativenn nt parmi les anglicans et parmi les luth

sur tous les réformés de Palestine, une autorité qui n’impliquait nullement l’unité de confession de foi : que fidèle devait resté attaché' à son symbole particulier, l.e premier évéque désigné par la reine d’Anglel était un ancien juif polonais. Salomon Alexander, vaut h. braisant, el sa mission était, avant tout, de I vailler à la conversion des israélites. Après lui. le nois Samuel Cobat occupa le - ndant plu trente ans : citait un homme tri - nant qui f<

à Jérusalem différents établissements dont le prine e-t celui des diaconesses de Kaiserswerth. M Gobât, l’alliance hybride de l’anglicanisme et du h. ranisme fut buii, i.1 i us

purement anglais et les Allemands ont une commun. distincte dont l’empereur a inauguré la magniliq bus dr son récent voyage en Orient

I. - Ain. rie. nus d, sservent 1 - ont-Paul cialeinent affectée aux prosélytes de langu